Le 13 juillet Monsieur Konstantin Volkov, directeur du CRSC à Paris, a tenu une rencontre de travail avec Madame Annie Silvestri, maire de la ville de Thil (département Meurthe-et-Moselle au nord-est de la France).

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des prisonniers croupissaient dans le camp de concentration fasciste dans la commune d’Errouville près de Thil. Parmi eux se trouvaient des dizaines de femmes soviétiques.

En 1943 les anglais ont bombardé le centre de recherches et de production des fusées V1 et V2 au nord de l’Allemagne. Ce fait a forcé les troupes de Hitler à chercher des endroits plus sécurisés pour leurs bases. L’un des emplacements pour une nouvelle usine souterraine a été choisi la mine à Thil en France, se trouvant proche de l’Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg. Les prisonniers du camp de concentration d’Errouville ont été amenés pour travailler sur ce site secret.

Une partie des prisonnières ont tragiquement péri après les éboulements dans les mines, mais certaines d’elles ont réussi à s’en fuir et créer un détachement de partisans unique dans son genre pendant la Deuxième Guerre mondiale, constituée uniquement des femmes. Cette unité militaire s’est composée de femmes soviétiques : russes, biélorusses, juives etc. La participation aux combats de guerre d’un détachement de femmes, connue sous le nom de combat « Patrie », n’a pas duré longtemps, 4 mois environ, mais il a combattu très efficace, restant dans la mémoire de la population locale un exemple de l’héroïsme et de l’intrépidité.

Aujourd’hui Thil acquiert l’importance de l’un des lieux principaux de la gloire militaire soviétique en France. La sculpture commémorative est en cours de préparation à l’installation afin de perpétuer la mémoire des femmes soviétiques, ainsi que des morts en captivité.

Au cours de la rencontre le maire de la ville a confirmé sa volonté de faire installer à Thil un monument à la gloire des combattants de telle importance à l’occasion des 75 ans de la Grande Victoire. D’autres projets éventuels franco-russes ayant pour but de poursuivre l’apprentissage et diffuser plus largement l’information sur les événements de guerre héroïques et en même temps dramatiques, qui se sont passés à Thil et à Errouville, ont été également abordés.