Le 24 avril au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a eu lieu l’inauguration de l’exposition historique « Stalingrad dans le destin de la France ».

La mémoire de cette grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et le triomphe de l’armée soviétique est précieusement gardé en France grâce à l’attribution du nom de Stalingrad à un grand nombre des toponymes français.

Lors de son allocution de bienvenue, le Directeur du CRSC a abordé en détail le contexte historique et l’importance de la bataille de Stalingrad, a souligné l’exploit des défenseurs de la ville. L’attention particulière a été prêtée aux souvenirs des vétérans soviétiques et français, contemporain de la bataille la plus sanglante dans l’histoire.

Les invités à l’inauguration ont respecté la minute de silence en hommage des combattants, héros de Stalingrad, en mémoire de leur exploit sans précédent.

Les invités d’honneur, le Maire de la ville de Houilles Alexandre Joly et le Président de l’Union des gaullistes en France Stéphane Galardini, ont ensuite prononcé les discours de bienvenue. Ils ont exprimé leur reconnaissance au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris pour son soutien du patrimoine mémorial et un vif intérêt à la visite de cette exposition par autant de personnes.

Au nom du commissaire de l’exposition « La Bataille de Stalingrad » a pris la parole Dmitry Belov, maître de recherche du Musée central des Forces armées de la Fédération de Russie. Il a adressé les remerciements au Chef de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo Eléonora Mitrofanova pour sa contribution dans la mise en œuvre du projet principal de la Fondation et le Directeur du CRSC Konstantin Volkov pour les éventuelles possibilités de promotion des programmes mémoriels en France. Les documents historiques exposés portent sur la Ville-héros immortalisée en 167 toponymes en France : des rues, des boulevards, des places, des parcs et le mémoire historique de cette bataille, le tournant de la Seconde guerre mondiale, le destin de l’Europe et du monde de l’après-guerre.

La version russe de l’exposition a été présentée sur 11 plateformes d’exposition en Russie, y compris dans les locaux de l’Académie Diplomatique et de l’Université d’Etat de relations internationales de Moscou (MGIMO). Elle est exposée de nouveau, et attire toujours un vaste public russe et français

La cérémonie solennelle a été complémentée par le chanteur français, l’Ambassadeur de la langue russe, l’ami du CRSC à Paris Guillaume Rat. Il a interprété les symboles lyriques importants de la Seconde Guerre mondiale le fameux « Chant des partisans », l’hymne de la Résistance française, le poème « Si tu m’attends, je reviendrai » en russe et en français, d’autres ballades et poèmes de guerre.

Après la cérémonie officielle, les invités ont visité les stands d’exposition où ils ont communiqué avec le représentant de la Fondation « La Bataille de Staligrad » Dmitry Belov, qui a présenté l’information la plus complète sur la Ville héros.

A l’issue de l’exposition, plusieurs représentants des municipalités se sont montrés intéressés pour la présenter dans leur région. Ainsi, l’histoire héroïque de Stalingrad continue sa voie victorieuse.

Dans le contexte de l’exposition principale sur les stands extérieurs à l’entrée du CRSC a été organisée la deuxième exposition « Stalingrad. Symbole du courage et de l’héroïsme » préparé par le musée-réserve d’Etat « La Bataille de Stalingrad ».

Mesdames, Messieurs,
Chers amis, chers collègues
Distingués invités,

Tout d’abord permettez – moi de vous souhater la bienvenue au Centre de Russie pour la science et la culture a Paris.

Je peux présumer qu’un certain nombre de ceux qui se trouvent dans la salle connaissent déjà l’exposition Stalingrad dans le destin de France inaugurée aujourd’hui. L’année où le 75e anniversaire de la bataille de Stalingrad a été commémorée, nos amis – le Centre culturel russe à Branly – l’ont déjà exposée.

Néanmoins, je suis convaincu que le tournant décisif de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, l’exploit sans précédent du peuple soviétique, qui a déterminé le sort de l’Europe et du monde de l’après-guerre, mérite un respect à mentionner à part et une mémoire particulière.

Récemment, dans le livre du metteur en scène de théâtre russe remarquable, Leonid Heifetz, je suis tombé sur les mots suivants: « Nous avons été brûlés par la guerre, nous avions un sens aigu de la Victoire et un grand désir de vérité ! ». Ces mots portent sur la génération de guerre.

A mes yeux, c’est le même « sens de la justice », le « désir de la vérité » envers l’exploit des défenseurs de Stalingrad qui ont vehiculé nos amis de l’après-guerre dans de nombreuses villes francaises. Grâce à eux, le nom de la Ville héros est immortalisé en France plus que dans tout autre pays du monde.

Le mot « Stalingrad » est compréhensible dans toutes les langues sans explications, comme le disait le Premier ministre britannique Clement Attlee, lors de son discours à la Conférence de Potsdam. De nombreuses années se sont écoulées depuis, mais aujourd’hui, la bataille de Stalingrad reste dans beaucoup de pays parmi les plus célèbres et les plus décisifs.

La bataille de Stalingrad a été un triomphe pour notre armée, notre peuple. C’est la plus grande bataille de la Seconde guerre mondiale. Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a pas eu de batailles comme celle-là. La bataille, qui est entrée dans l’histoire de l’humanité comme la plus féroce et la plus sanglante.

La victoire des troupes soviétiques à la bataille de Stalingrad est un tournant décisif pour la Seconde Guerre mondiale. Par conséquence, l’armée soviétique a retiré une initiative stratégique de l’ennemi et l’a maintenue jusqu’à la fin de la guerre.

La bataille de Stalingrad a été un véritable choc pour le monde entier: en Allemagne, après la défaite de Stalingrad, un deuil de trois jours a été déclaré.

Après la chute de Stalingrad, le Führer est devenu très irritable. Guderian, qui ne l’avait pas rencontré après la défaite près de Moscou, avait remarqué que le Führer s’emportait facilement, était imprévisible dans ses paroles et ses actes.

Lors des batailles défensives acharnées, la puissance offensive de l’ennemi a été écrasée et la principale force de frappe de l’armée allemande sur l’aile sud du front germano-soviétique a été désamorcée. Les conditions étaient également préparées pour que les troupes soviétiques lancent une contre-offensive décisive.

D’après les mémoires du vétéran Alexander Fen’ : « La médaille la plus chère pour moi est “ Pour la défense de Stalingrad ”, car pour survivre, j’ai eu une grande tension et un grand miracle. Il y avait des cas où une personne y fut arrivée et elle fut déjà décédée le lendemain. Nous avons pu résister ! »

Les anciens combattants français transmettent leurs souvenirs de Stalingrad de la façon suivante. Après la fin de la bataille, l’écrivain Jean-Richard Blok a répondu avec enthousiasme: « Les Russes ont vengé Paris! ». Après tout, ce sont précisément ces divisions allemandes qui, en juin 1940, sont entrées dans la capitale de la France ont été défaites sur la Volga.

Le neveu du général de Gaule, Bernard de Gaulle, a noté: « D’un point de vue psychologique, pour nous, travailleurs clandestins de ces années, la victoire de l’armée soviétique sur la Volga a été un événement majeur. C’était la bonne nouvelle tant attendue qui s’est propagée à une vitesse incroyable. Désormais nous avions eu confiance que le Troisième Reich disparaîtrait pour toujours et cela nous donnait de la force.»

Comme l’a souligné le Président Poutine lors des célébrations du 75e anniversaire de la bataille, « Les défenseurs de Stalingrad, toute la génération des vainqueurs, ont non seulement réalisé un exploit d’armes. Ils nous ont légué un immense héritage: amour pour la Patrie, volonté de défendre ses intérêts et son indépendance, de résister à toutes les épreuves, de prendre soin de notre pays natal et de travailler pour sa prospérité.»

Oui, l’exposition d’aujourd’hui n’est pas exposée pour la première fois à Paris. Mais je suis convaincu que le thème et les résultats du travail minutieux des historiens russes et de la Fondation « La Bataille de Stalingrad » méritent de revenir aux événements les plus importants de la Seconde Guerre mondiale et de rendre hommage à la force de l’esprit et au courage exceptionnel de nos ancêtres, vainqueurs de guerre !

Nous serons toujours fiers des exploits de nos ancêtres, et nous continuons à protéger les grandes victoires pour qu’elles ne soient pas déformées !

Merci de votre attention !

Konstantin Volkov, le Directeur du CRSC à Paris