Le 23 février, le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a présenté en France l’avant-première du film documentaire « Chroniques de la Volga » du réalisateur français Didier Feldmann. En 2020, le film a reçu le Grand prix du X Festival international « Flamme éternelle » à Volgograd.

Présentant son travail cinématographique, l’auteur a noté que l’idée du film a été inspirée des livres des correspondants de guerre et des œuvres de Vassili Grossman. Il a décidé de tourner la docu-fiction par ses propres moyens, suivant l’appel de son cœur : « Au niveau personnel, pour moi, c’est vraiment une démarche de devoir de mémoire que j’ai voulu faire, il me semblait qu’il fallait rendre hommage aux combattantes et aux combattants Soviétiques qui se sont sacrifiés pour nous. »

Didier Feldmann est convaincu que Stalingrad est l’un des principaux jalons de l’histoire du monde. « Il y a “ avant Stalingrad ” et il y a “ après Stalingrad ” … nous continuons à vivre librement grâce à cette Victoire. »

Selon le réalisateur, « les alliés ont sans vergogne volé à l’URSS le rôle de vainqueur du nazisme et de libérateur de l’Europe, ils ont méprisé l’exploit du peuple soviétique avec 14 millions de victimes civiles et 12 millions de victimes militaires ». Avec son film, le Français cherche à rétablir la justice.

« Parler de Stalingrad en France, c’est toujours un peu compliqué parce que les Français ont une vision un peu erronée de l’histoire … Pour eux la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est le débarquement des Anglo-Américains le 6 juin 44, et ils confondent généralement la libération de la France avec la libération l’Europe. C’est aussi un petit peu pour ça que j’ai voulu modestement, montrer ce que c’était, cette guerre à l’Est, les sacrifices et le rôle prédominant des Soviétiques dans la défaite du Nazisme et la victoire de la Seconde Guerre mondiale. Et puis avec tous ces médias Netflix, YouTube les gens ont une vision de Stalingrad influencée par les blockbusters cinématographiques ou des jeux vidéo. Il fallait pour moi, revenir à des choses simples et essayer de montrer l’aspect humain de cette histoire ».

Didier Feldmann a réussi à créer un film profond et convaincant, malgré le laconisme de son langage artistique et de son documentaire.

La projection sur la plateforme web du CRSC s’est avérée très demandée et attendue — le film a attiré l’attention des téléspectateurs francophones et russophones.

L’avis du spectateur, impressionné par le film, est assez typique : « En moins d’une heure, l’auteur du film a réussi à tout dire et même plus, … il doit être largement diffusé dans les écoles et universités françaises … une douleur inconsolable … gloire et mémoire sans fin à ceux qui ont sacrifié leur vie, reconnaissance éternelle aux anciens combattants, soldats de première ligne, partisans et travailleurs de l’arrière-front ».

La première officielle de « Chroniques de la Volga » de Didier Feldmann est prévue pour juin de cette année au cinéma parisien St-André-des-Arts.

Le CRSC à Paris a reçu le consentement de l’auteur pour une avant-première individuelle pour les spectateurs du Centre, qui peut être organisée sur demande envoyée à l’adresse électronique ci-après : didier.feldmann@wanadoo.fr

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