Le 9 avril, le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a organisé une conférence en ligne avec la participation d’Andreï Borissenko, pilote-cosmonaute, Héros de la Fédération de Russie.
Dans son allocution de bienvenue, la chef de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo Eléonora Mitrofanova, a salué l’invité d’honneur, en remerciant Andreï Borissenko pour la possibilité d’organiser une telle réunion, et a mis en lumière l’importance du thème du développement scientifique et éducatif pour Rossotroudnitchestvo.
Rappelant aux participants que l’un des dirigeants de Rossotroudnitchestvo (à l’époque – SSOD – Roszarubezhtsentr) était la première femme cosmonaute Valentina Térechkova, la chef de l’Agence fédérale a adressé ses chaleureuses félicitations à tous ceux qui contribuent aux réalisations spatiales et scientifiques, à l’approche de la Journée des Cosmonautes – Journée internationale du vol spatial habité, célébrée en Russie et dans le monde entier le 12 avril.
Pendant plus de deux heures de la téléconférence, le cosmonaute répondait aux questions d’enfants et d’adultes de nombreux pays du monde – il a traité près de 80 questions (sur plus de 160 reçues au total), en dévoilant tout ce qui intéressait le public international.
Au total, plus de 220 participants des principales villes de France, Russie, Autriche, Albanie, Belgique, Bulgarie, Grande Bretagne, Irlande, Italie, Canada, Luxembourg, Moldavie, Pologne, Serbie, États-Unis, Suède, Suisse, Finlande et Estonie ont pris part à cette réunion en ligne.
Un large éventail de questions et de sujets a été abordés : du rôle clé de la Russie en tant que pionnier de l’espace et de l’exploration spatiale russe d’aujourd’hui aux questions traditionnelles sur la vie quotidienne à bord de l’ISS (Station spatiale internationale).
Le public a appris que la tradition de regarder le film « Le soleil blanc du désert » avant le lancement a un caractère immuable ; que tous les astronautes étrangers parlent russe, et certains même sans accent (et ce n’est pas un hasard si la première langue de communication spatiale est le russe) ; qu’à bord de l’ISS se déroulent des expériences scientifiques sur la croissance de diverses plantes, l’étude des animaux et bien d’autres encore.
Parmi les participants à la téléconférence, il y avait des enfants désirant devenir cosmonautes, dont Bastian, cinq ans, qui était heureux de savoir qu’Andreï Borissenko, lui aussi, avait rêvé d’aller dans l’espace depuis son plus jeune âge, et qu’il avait réussi à réaliser son rêve.
L’un des auditeurs Nicolas (France) a envoyé une photo du héros-cosmonaute, âgé de 16 ans, qui a été prise en 1980 lors d’une conférence de l’autre chercheur éminent, détenteur du record du temps passé dans l’espace – deux fois héros de l’URSS Guéorgui Gretchko. Andreï Borisenko, bien sûr, se souvenait de cette réunion et de l’impression qu’elle lui avait laissée. Comme l’a suggéré le cosmonaute, peut-être parmi les spectateurs de la conférence organisée par le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris, il y en avait un qui s’en souviendrait plus tard que cette rencontre l’avait inspiré et influencé sa future carrière et sa vie !
Le public s’est rappelé de la réponse à la question de savoir s’il avait terriblement peur d’aller dans l’espace et s’il était dangereux d’effectuer ce vol, le héros-cosmonaute a répondu avec un sourire que c’était « terriblement intéressant » et qu’il valait vraiment le coup de rêver.
Parmi les questions les plus populaires, on peut citer : quel est l’odeur dans l’espace, combien de temps faut-il pour récupérer après le retour, quelles sont les impressions les plus vives des vols, comment les repas sont organisés et quelle est la salade préférée du cosmonaute. L’invité a répondu à ces questions et à beaucoup d’autres lors de la téléconférence.
Evidemment, l’un des principaux sujets s’est avéré la situation épidémiologique actuelle dans le monde et les spécificités de l’isolation spatiale. C’était des questions principales que Madame Eléonora Mitrofanova et beaucoup d’autres spectateurs ont posées au cosmonaute : comment vivre pendant la quarantaine, comment les cosmonautes réussissent à gérer le confinement beaucoup plus long dans l’espace.
Selon les conseils du cosmonaute, la solution consiste à accepter le défi et à tourner la situation à votre avantage – utilisez ce temps pour le développement personnel, la communication avec la famille et la résolution des tâches reportées. Finalement, rester dans un appartement confortable avec une famille, une télévision, un ordinateur et un chien par rapport au régime dans une chambre anéchoïde.
Andreï Borisenko est bien connu en France aux experts ainsi qu’au grand public. Tout d’abord en tant que partenaire dans l’espace qui a côtoyé le 10e spationaute français Thomas Pesquet (ESA) en 2016–2017. Invité par des diverses associations françaises, le cosmonaute s’est produit à plusieurs reprises en France dans le cadre du projet « Odyssée spatiale russe ».
L’événement de plus grande envergure a été sa participation au CRSC à Paris préparé en octobre 2019 avec le soutien de L’Agence spatiale russe et du Centre de formation des cosmonautes. Youri Gagarine « Les Journées de l’espace russe » à Nancy (la ville la plus peuplée de jeunes et d’étudiants).
La téléconférence a été la première expérience d’événements publics internationaux en ligne de ce format, tant pour le CRSC à Paris que pour le cosmonaute. Selon les résultats de la « première », le CRSC à Paris a reçu beaucoup d’avis positifs et souhaits de continuer la communication avec Andreï Borissenko et d’autres cosmonautes russes.