Le 5 novembre, l’inauguration de l’exposition du célèbre artiste russe de l’école de peinture de Leningrad, installé en France, a eu lieu au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris.

Youri Pénouchkine est né en 1935 et a acquis sa renommée à la fin des années soixante. En 1978, ses expositions personnelles ont eu lieu à la Maison des journalistes et à l’Union des artistes de Leningrad. Depuis 1991, Youri Pénouchkine expose régulièrement en France.

Le CRSC à Paris accueille ses œuvres pour la première fois. Le vernissage de l’exposition, qui est ouverte depuis le 14 octobre, était consacré à la Journée de l’Unité nationale en Russie. Selon les organisateurs, la célébration devait devenir un symbole de l’unité du peuple russe dispersé dans le monde entier, de la communauté des artistes d’origine russe qui créent leurs œuvres, en Russie, en France et dans de nombreux autres pays, en s’inspirant des traditions de la même école de peinture russe.

Comme l’a souligné l’artiste, ce fut un réel bonheur pour lui de faire une exposition de ses toiles sur la Russie dans les locaux du Centre russe. Youri Pénouchkine s’est rappelé de ses années d’enfance dans Leningrad assiégé, ses études à l’École d’art pour enfants, la chance qu’il a eu de recevoir une bourse d’études et une carte de travail lui permettant de se consacrer entièrement à l’art dans les années difficiles de l’après-guerre.

Le vieil amie de la famille Pénouchkine, recteur du Conservatoire Alexandre Scriabine du CRSC, Irina Kaleda, a souligné l’expressivité et la technique exceptionnelle qui distinguent les œuvres de Youri Pénouchkine, elle a parlé de nombreuses étapes difficiles de sa carrière, et a remercié le CRSC d’avoir organisé son exposition personnelle cette année marquant le 75e anniversaire de la libération de Leningrad du blocus, si importante pour tous ceux qui ont vécu dans la ville assiégée.

Youri Pénouchkine était le seul de ses contemporains à avoir participé au grand projet d’exposition « L’Hiver russe » de la collection du Musée russe, réunissant les chefs-d’œuvre des grands maîtres des XIXe et XXIe siècles, tels que Viktor Vasnetsov, Arkhip Kouïndji, Sergueï Guérassimov, et d’autres.

Le concert de deux jeunes artistes remarquables venus de Russie et de France, dédié à l’artiste-peintre honoré qui a survécu le siège de Leningrad, est devenu le symbole de l’unité entre générations de compatriotes et entre les deux pays. La soirée a été agrémentée par la présence de musiciens : Albert Romanenko, 9 ans, violoniste de talent, lauréat des concours « Le monde magique de l’art » (Moscou) et « Music of the World » (Jérusalem), et Ilan Zajtmann, pianiste français, élève du professeur du Conservatoire Russe de Paris Alexandre Skriabine, Igor Lazko, lauréat à plusieurs reprises du concours « Clés d’or », vainqueur du concours « Steinway » et du concours « Liszt / Schumann / Mendelssohn ».

Le jeune violoniste était accompagné au piano par Olga Sysoeva, diplômée du Conservatoire de Paris Serge Rachmaninoff. La participation de musiciens de deux conservatoires russes de Paris a également témoigné du rapprochement et du dialogue.

Aujourd’hui, l’artiste vit à Paris, mais le paysage russe, l’identité locale, les portraits de l’école de Répine, restent pour lui une véritable source d’inspiration.