Le 22 juin, le Jour de la mémoire et du deuil, le jour du déclenchement de la Grande guerre Patriotique en 1941, après l’attaque allemande, la ville de Courbevoie et la ville d’Azov dans la région de Rostov ont été mises en relation via une visioconférence.
Le président de l’association (ONG) franco-russe « Dialogue Courbevoie-Azov », Serge Desesmaison, le Secrétaire général de l’association de Georges Van-Veen, le membre du conseil d’administration de l’association Sergueï Boulgakov, le chef du musée-réserve Evguéni Mamitchev, le chef du département des relations publiques de la Municipalité d’Azov Mikhaïl Popov, le conseiller à l’Ambassade de Russie en France, Igor Noskov, et des représentants de la Maison russe de la science et la culture à Paris ont pris part à la réunion avec le groupe d’étudiants de l’École Professionnelle d’Azov № 45 (dans la région de Rostov) avec l’enseignement du français.
L’histoire des frères d’armes russes et français du légendaire régiment aérien « Normandie-Niémen » était le sujet principal de la conversation. Alain Fages, expert de renom de l’histoire du régiment aérien, conservateur du musée « Normandie-Niémen » au Bourget a répondu aux questions des jeunes habitants d’Azov, posées en français.
Serge Desesmaison a ouvert la réunion chargée d’émotions et pleine de souvenirs personnels sur le sujet des exploits des héros de la bataille de Stalingrad, des pilotes et des mécaniciens du régiment aérien « Normandie-Niémen », des pilotes de la « France Libre ». Son oncle, d’origine russe, est mort à la bataille de Stalingrad alors qu’il n’avait que 20 ans. Serge Desesmaison s’est souvenu de sa visite à Volgograd au mémorial unique sur le kourgane Mamaïev, au pied duquel le nom de son parent mort était gravé. Le président attend la possibilité de retourner à Volgograd pour honorer la mémoire des soldats soviétiques et français qui ont donné leur vie dans les batailles pour la Grande Victoire.
Alain Fages, qui a participé plus d’une fois aux manifestations d’histoire militaire et aux événements commémoratifs de la Maison russe à Paris, a exposé une perspective historique des étapes les plus marquantes d’une célèbre escadrille, a parlé des pilotes et des mécaniciens qui ont combattu sur le sol soviétique, de leurs exploits et de la signification de l’emblème « Normandie-Niémen ».
Les jeunes habitants d’Azov se sont également intéressés aux événements qui se préparent en France pour le 80e anniversaire de la formation du régiment Normandie-Niémen, célébré cette année (25 novembre 2022). D’après Alain Fages, des cérémonies à l’Hôtel des Invalides, à la base aérienne 118 Mont-de-Marsan, aux Andelys, au monument de Rouen sont dédiées à cette date importante en France.
En outre, une cérémonie solennelle de l’inauguration d’une stèle sera organisée à la mémoire de 123 soldats et officiers de l’unité aérienne de « La France Libre », dont 13 pilotes de Normandie-Niémen. Elle aura lieu le 25 juin au Tréport. L’inauguration solennelle réunira les membres de 120 familles de pilotes.
Le directeur de la Maison russe à Paris, Konstantin Volkov, a également évoqué une série d’événements que la Maison a dédiés à la mémoire du légendaire régiment aérien, par exemple, une vidéo exceptionnelle du dernier combattant français de « Normandie-Niemen » et trois visioconférences de plusieurs heures avec la participation d’anciens combattants, de descendants de pilotes, de musées, d’archives et d’écoles de Russie et de France.
Bien évidemment, la MRSC est prêt à participer à tous les événements thématiques solennels en France et prévoit de son côté un nouveau programme pour l’automne à l’occasion du 80e anniversaire de la formation du célèbre régiment.
La jeunesse de Russie a posé de nombreuses questions sur la vie de la jeunesse française, ses études, ses vacances, son éventail d’intérêts, son intérêt pour la langue russe et la littérature russe contemporaine.
Avec un intérêt particulier, les invités français de la réunion ont pu découvrir les activités de l’école, les formes d’éducation militaire et patriotique et les manifestations pour perpétuer la mémoire des héros de guerre. Une présentation spéciale dédiée à ce sujet a été montrée aux participants par le directeur de l’école professionnelle № 45 Andrei Petrov.
Au nom des étudiants d’Azov qui s’intéressent à la langue et à la culture françaises, une invitation a été faite pour entamer une correspondance avec leurs pairs français. Après tout, aujourd’hui, il y a tellement de sujets et de questions qui les préoccupent dans ce monde difficile. De tels échanges pourraient également donner un bon entraînement linguistique complémentaire aux enfants russes et français.
En soutenant cette proposition, la Maison russe est prête à servir d’intermédiaire pour l’établissement de contacts entre les jeunes (paris@rs.gov.ru).