Le 29 octobre, un séminaire-atelier « Le Dialogue scientifique russo-français » a été organisé au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris, à l’initiative du Ministère de la science et de l’enseignement supérieur de la Fédération de Russie et sous l’égide de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo.

La délégation russe a été représentée par le directeur adjoint du Département de la politique scientifique et technique du Ministère de la science et de l’enseignement supérieur de la Fédération de Russie, M. Alexeï Semin, ainsi que par plusieurs universités et instituts de recherche de premier plan : le Centre national de recherche Kourtchatov ; l’Institut de physique nucléaire de Saint-Pétersbourg ; l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT) ; l’Université nationale de recherche et de technologie MISIS ; l’Institut international de recherche nucléaire de Doubna. Le représentant du Ministère de la science et de l’enseignement supérieur de la Russie, conseiller auprès de l’Ambassade de Russie en France, M. Kirill Bykov, ainsi que d’autres experts, ont été présents au séminaire.

La délégation française comprenait des experts suivants : le chef du secteur des grandes infrastructures de recherche du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, M. Nicolas Dromel, le chef du secteur de chimie et sciences des matériaux du même ministère M. Frédéric Ravel, adjoint au directeur de l’Europe de la recherche et de la coopération internationale du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) Mme Chantal Khan-Malek ; le conseiller pour la science et la technologie à l’Ambassade de France en Russie, M. Abdo Malac ; des experts de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) et de l’Installation européenne de rayonnement synchrotron à Grenoble (ESRF), ainsi que des représentants de plusieurs universités.

La première séance a été consacrée à la présentation du projet national russe « Science », ainsi que des grandes infrastructures scientifiques en Fédération de Russie. Des représentants de l’Institut international de recherche nucléaire de Doubna et de l’Institut de physique nucléaire de Saint-Pétersbourg ont expliqué en détail la possibilité d’utiliser les accélérateurs NICA (Doubna) et PIK (Gatchina) pour mettre en œuvre des recherches interdisciplinaires, soulignant le grand potentiel de cette infrastructure scientifique pour la réalisation d’expériences dans différents domaines.

Au cours de la séance de l’après-midi, dans le cadre d’une discussion sur le développement de la coopération russo-française dans le domaine de la science et de la technologie, M. Alexeï Semin a encouragé les scientifiques français à recourir davantage à l’infrastructure scientifique russe et à participer à des concours pour l’organisation de laboratoires basés sur des centres scientifiques et éducatifs (CER), créés dans les régions de la Russie conformément au projet national « Science », lancé en 2018.

Les participants ont noté que la coopération russo-française se développait avec succès, à la fois au titre du programme de partenariat russo-français « Kolmogorov » et dans le cadre du concours de méga-subventions du Ministère de la science et de l’enseignement supérieur de Russie. Depuis le lancement de ce programme, 20 scientifiques français y ont participé, parmi lesquels était Gérard Mourou, lauréat du prix Nobel de physique 2018.

La partie française a souligné l’importance de collaboration, tant sur des projets bilatéraux que sur des initiatives européennes multilatérales, en s’axant sur les domaines de recherche indiqués dans « La Feuille de route », signée par les ministères respectifs des deux pays en 2018.

La session finale a été consacrée aux projets spécifiques en cours de réalisation dans le domaine de la coopération russo-française sur des nouveaux matériaux et des biotechnologies, ainsi que la présentation du potentiel du CER sur le territoire de Perm.

Dans le cadre du séminaire, la s la Fondation « Arbre de vie » (Saint-Pétersbourg) a présenté un nouveau projet de haute technologie : des visites en réalité virtuelle à des dizaines des plus célèbres musées russes, mis en œuvre en collaboration avec la société « Trip VR ».

Le séminaire s’est déroulé dans une ambiance de travail enthousiaste et un bon état d’esprit. En plus des présentations scientifiques, ont eu lieu des rencontres personnelles, des échanges de contacts et de vues entre scientifiques. Les grandes lignes des futures interactions ont été également élaborées.