Le 13 novembre, au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris, une réunion s’est tenue entre le chef du département chargé de la mise en œuvre de projets dans le domaine de l’éducation et de la science de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo, Mikhaïl Popov, et les dirigeants et représentants des écoles d’enseignement complémentaires et de centres russes de développement de l’enfant en France.

La réunion a rassemblé les directeurs de plus d’une douzaine d’écoles de Paris, de sa banlieue et de la ville de Strasbourg.

À cette réunion ont assisté : le président du Conseil de coordination des compatriotes russes (CCCR) en France, Guéorgui Chepelev ; la coprésidente de la Commission pour l’éducation et la langue russe et de la Commission pour les relations scientifiques avec la Russie du CCCR, Svetlana Séville ; le directeur du CRSC, Konstantin Volkov, les chefs de sections, Anna Zvereva et Marina Ignatyeva ; la responsable des cours de russe du CRSC, Olga Sekletova ; les principaux experts, Asya Ovchinnikova et Vlada Podzyuban.

Les représentants d’établissements d’enseignement ont parlé de leurs projets en cours, ont souligné des progrès accomplis par leurs centres et écoles, ainsi que des difficultés rencontrées au cours de l’organisation des activités d’enseignement visant les plus jeunes élèves. Ces dernières représentent un chaînon manquant du système d’enseignement secondaire en France, qui ne propose l’apprentissage du russe qu’à partir de 11 ans.

Il a été noté que les enfants bilingues rencontrent un problème au niveau d’enseignement secondaire en France : les élèves sont obligés d’arrêter les cours de russe au collège en raison de l’absence de classes avancées et d’enseignants correspondant à ce niveau. La manque d’apprenants dans les sections russes conduit à son tour à une réduction du nombre de places au sein des universités françaises dans les départements d’études slaves, créant ainsi un « cercle vicieux ».

Les enseignants et les chefs d’établissements, ainsi que les professeurs d’université, voient la solution de ce problème à travers l’organisation des financements et l’ouverture de nouvelles sections russes aux collèges et lycées, l’organisation des classes spéciales pour les enfants bilingues dans le cadre du système éducatif français.

Un certain nombre de participants ont noté les effets bénéfiques de coopération et de soutien de la part de Rossotroudnitchestvo. Toutefois, des souhaits par rapport à l’extension du cadre de coopération ont également été exprimés.

Il a donc été proposé de maintenir l’intérêt des apprenants pour la langue russe en organisant des ateliers et des rencontres avec des scientifiques russes et des spécialistes des métiers artistiques et créatifs. Il a été recommandé d’améliorer les qualifications des enseignants du russe grâce aux cours de formation, en mode présentiel ou distanciel, en adaptant leurs horaires aux horaires de travail des participants. Il a été jugé souhaitable d’organiser un projet commun de développement de supports et de programmes d’enseignement du russe aux enfants bilingues, sur la base de l’expérience unique acquise par des écoles russes en France.

Dans son discours portant sur la nécessité urgente de mettre en place un échange d’expériences professionnelles, le représentant de Rossotroudnitchestvo a informé les directeurs d’établissements de l’idée de l’organisation d’un concours pour le titre de meilleur enseignant et de la création d’une banque de données contenant les résultats méthodologiques des lauréats.

En parlant d’autres projets prometteurs, Mikhaïl Popov a particulièrement soutenu la proposition de Svetlana Séville qui a encouragé l’organisation par l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo d’un Forum d’experts sur l’enseignement bilingue à Paris, à l’instar de l’événement récent à Vienne.
En outre, les participants à la réunion ont convenu d’étudier la question d’acquisition de films éducatifs sur la culture, l’histoire et la géographie russes, de nouveaux manuels numériques et de supports didactiques, y compris ludiques, pour les enseignants du russe comme langue étrangère.