Lectures littéraires avec Anatoliy Baïborodin au CRSC à Paris. Le récit « Apaise mon cœur » du livre « Un miracle lacustre ».

Le 6 mai, dans le cadre du cycle de lectures littéraires sur le site-web du CRSC à Paris, célèbre écrivain de Sibérie Anatoliy Baïborodine, qui fête son 70e anniversaire cette année, présente son récit « Apaise mon cœur » du livre « Un miracle lacustre ».

Anatoliy Baïborodine est un écrivain en prose, publiciste, chercheur en coutumes, rites et croyances populaires russes, auteur de livres folkloriques et ethnographiques. Il est né le 24 mars 1950 dans le village de Sosnovo-Ozersk dans une région montagneuse au-delà du lac Baïkal (Transbaïkalie), dans une famille de paysans vieux-croyants et de Sibériens autochtones. Après avoir obtenu son diplôme à la Faculté des Lettres de l’Université d’État d’Irkoutsk, il travaille comme journaliste dans des journaux de la Sibérie orientale, enseigne la stylistique à la Faculté des Lettres, édite l’anthologie « Le Kremlin d’Irkoutsk » et la magazine « La Sibérie ».

Lauréat du Grand Prix littéraire de Russie, du Prix national Valentin Raspoutine et du Prix Anton Delvig de « La Gazette littéraire ». Auteur des romans « Le Fils tardif », « Mon Dieu… », « Le Hibou ne donnera pas naissance au faucon », des recueils de nouvelles et d’histoires « Un miracle lacustre » et « Le Village en révolte », des recueils de contes sibériens « Le Merveille » et « Le Sentier céleste », des essais sur la langue russe et la culture populaire.

Anatoliy Baïborodine est l’un des représentants les plus éminents du courant des « derevenchtchiki » (écrivains de la campagne) qui comprend Valentin Raspoutine, Victor Astafiev, Vassili Choukchine, Vassili Belov, Vladimir Litchoutine et d’autres maîtres de la prose paysanne. Ses livres sont un puits de science sur la vie et les coutumes du peuple russe, sur la nature et les croyances de la Sibérie. Sa langue est originale et évoquant une dentelle naturelle, les images et les personnages sont profondément authentiques.

« Anatoliy Baïborodine est un écrivain talentueux. Il maîtrise le style, le langage figuratif, la musique de mots, il a l’œil avisé et une âme sensible aux expériences émotionnelles de ses personnages. La nature a généreusement doté A.Baïborodine de toutes les qualités littéraires à partir desquelles est façonné un véritable artiste folklorique. J’ai lu un livre de récits et d’ histoires courtes et j’étais débordé de joie : c’est bien dans ce coin perdu de la Sibérie que ce nouvel écrivain a grandi, ai-je partagé mon enthousiasme avec Valentin Raspoutine, et celui-ci a confirmé … (…) Les histoires de Baïborodine sont sincères, d’une pureté printanière. (…) Anatoliy Baïborodine est peut-être l’un des rares ou peut-être l’un des tout premiers stylistes et experts de la langue russe en Sibérie et en Russie », écrit Vladimir Litchoutine.

« Lire ma prose paysanne est sans doute pénible pour certains, il est impossible de la dévorer d’un seul coup car ce n’est pas de la fiction ; pendant un quart de siècle, j’ai charmé et brodé des histoires, je me suis occupé à affiner la narration et à y mettre de l’âme, par conséquent, dans mes récits et histoires, j’ai minutieusement capturé l’image originale, éternelle et vivante de la vie du peuple russe avec des hauts de l’esprit orthodoxe et des abîmes païens, avec des coutumes et des rites, avec un majestueux langage figuratif et proverbial.

Lire une telle prose signifie s’abstraire de l’agitation et des tourments de l’esprit, même si cela nécessite une charge émotionnelle, de l’inspiration créative et de la sollicitation de la mémoire folklorique russe sommeillante », écrit A.Baïborodine.

Nous portons à votre attention la vidéo avec lecture par l’auteur de l’extrait tiré du récit « Apaise mon cœur ».

Cette histoire racontant le destin d’une famille qui habite en Transbaïkalie dans la période difficile de l’après-guerre est incluse dans le livre « Un miracle lacustre » pour lequel Anatoliy Baïborodine a reçu le Prix littéraire russe Anton Delvig « Pour la fidélité à la Parole et à la Patrie ».