Le 13 mai, une rencontre artistique avec l’écrivain Edouard Limonov a été organisée au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris dans le cadre du programme de présentation de la littérature russe en France en partenariat avec l’Association française « France-Oural ».
La rencontre avec le public parisien a duré beaucoup plus longtemps que prévu. Quant aux questions et aux sujets abordés, n’y avait aucune restriction, et les réponses de l’écrivain, souvent situées à la croisée de ses vues philosophiques, de ses provocations et de ses convictions profondes, ont à maintes reprises bouleversé le public russe et français par leur imprévisibilité.
L’invité a parlé de l’art et de la politique, a partagé ses souvenirs, et dans sa manière ironique, a discuté de l’avenir de la littérature. Le sujet du mouvement qui préoccupe les Français aujourd’hui, celui des « Gilets jaunes », auquel l’écrivain pourrait consacrer un nouvel ouvrage littéraire, n’a pas été laissé sans attention.
Personnalité unique, homme politique remarquable, journaliste et écrivain avant-gardiste, qui en créant ses personnages, est devenu lui-même la figure centrale d’un best-seller de l’écrivain français Emmanuel Carrère.
Peu de contemporains se voient accorder l’honneur d’avoir leur propre biographie publiée au cours de leur vie. Le roman biographique d’Emmanuel Carrère, qui raconte l’histoire de la vie de Limonov, constitue en ce sens un précédent (événement marquant). Le livre est devenu un grand événement en France, la nouvelle histoire de Limonov a commencé en Europe, ses livres ont été réimprimés et traduits.
Edouard Limonov a une relation privilégiée avec Paris. C’est ici que son roman « C’est moi, Editchka », écrit en émigration forcée aux États-Unis, a été publié pour la première fois. Le livre était un énorme succès, il a été traduit en 15 langues et a rendu l’auteur célèbre dans le monde entier. À Paris, Limonov a écrit plusieurs livres, notamment « Le journal d’un raté », « Des Incidents ordinaires » et « Le bourreau ».
Le Président de l’Association « France-Oural » Dimitri de Kochko, et le traducteur littéraire du livre d’Edouard Limonov « …et ses démons » Monique Sladzian, ont assisté à la rencontre.