Le 8 novembre, la Maison russe des sciences et de la culture à Paris présentera une exposition « Impossible d’oublier » en ligne.

La première exposition présentée sur les panneaux extérieurs l’année du 80ème anniversaire du début de la Grande guerre Patriotique a eu lieu le 3 septembre. Elle s’est déroulée à l’occasion du jour de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les matériaux de l’exposition, préparés par la Société russe d’histoire, témoignent avec éloquence et accusent à nouveau les troupes fascistes et leurs complices pour les atrocités qu’ils ont commises sur le territoire de l’URSS.

Aujourd’hui, on entend de plus en plus dire que la propagande soviétique aurait bien exagéré les atrocités nazies dans les territoires occupés de l’URSS, les jugements du Tribunal de Nuremberg étant parfois même remis en cause.

Cependant, les documents témoignent du contraire : les actions des autorités d’occupation et des troupes n’ont pas été des excès accidentels du temps de guerre, mais le résultat d’une politique d’état systématique du Troisième Reich. Dès les premiers jours de la guerre, les Einsatzgruppen, groupes d’intervention de la police de sécurité et du SD, les escadrons de la mort paramilitaires de l’Allemagne nazie, ont commis des massacres massifs des communistes, des membres du Komsomol, des membres de familles de commandants de l’Armée rouge et des civils innocents. Suivant leur idéologie, les nazis ont délibérément exterminé les patients des hôpitaux psychiatriques, les handicapés, les Juifs et les Roms.

La SS, la Gestapo et le contre-espionnage, les bureaux militaires, la police des complices nazis, les unités de sécurité de la Wehrmacht, tous ces services furent impliqués dans l’organisation d’exécutions de masse avec une cruauté sauvage.

La page effrayante de la période d’occupation est le meurtre d’enfants devant leur parents lors des exécutions de masse ainsi qu’une impitoyable extermination de communautés ethniques. Les atrocités étaient justifiées, comme tout le reste, par l’idéologie raciale, qui n’a cependant pas empêché l’utilisation d’enfants en tant que donneurs de sang pour les soldats blessés, ce qui causait inévitablement la mort des donneurs.

Les plans nazis ne prévoyaient pas de fournir de la nourriture aux habitants des territoires occupés. Au contraire, la famine a été reconnue par les dirigeants nazis comme l’une des mesures les plus efficaces pour réduire la population des « territoires de l’Est ». Les décès dus à la faim étaient particulièrement élevés dans les camps de concentration, où non seulement des prisonniers de guerre, mais aussi des civils étaient détenus.

La population des zones de première ligne était soumise au travail forcé tel que la construction d’installations défensives, des usines, la réfection de routes. Les êtres humains étaient utilisés lors des opérations de déminage ; leur refus de travailler ou un soupçon de sabotage conduisait toujours à l’arrestation et à l’exécution.

En quittant les territoires occupés, les nazis ont cherché à détruire les villes et à amener le plus de gens possible à l’arrière. Les troupes soviétiques se sont retrouvées dans un « désert » inhabité ; les nazis ont délibérément distribué des denrées alimentaires empoisonnées pour causer des pertes humaines massives.

Craignant des représailles pour leurs crimes, les nazis ont tenté de les cacher, détruisant les fosses communes et les corps des morts.

La nouvelle exposition témoigne de ces faits et d’autres.

Outre la Société russe d’histoire, les partenaires du projet sont Rossotroudnitchestvo, la fondation « Histoire de la Patrie », l’Agence fédérale des archives et la fondation « Lien des époques ».

Zabvenie_France_Rasdel_1
Zabvenie_France_Rasdel_2
Zabvenie_France_Rasdel_3
Zabvenie_France_Rasdel_4