Le 1er décembre, le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a organisé une grande téléconférence consacrée au 100e anniversaire de la tragique évacuation de l’Armée russe et de la population civile de la Crimée à la suite de la défaite militaire.

La réunion en ligne a ouvert un cycle spécial d’événements commémoratifs avec la participation des descendants de la « première vague » de l’émigration russe, des historiens et des experts abordant ce sujet.

L’Ambassadeur de Russie en France S.E. M. Alexey Meshkov a salué les participants en notant qu’une guerre civile est une catastrophe nationale et que ce n’est pas un hasard si les guerres civiles sont considérées dans l’histoire mondiale comme une énorme tragédie. Les 100 ans écoulées depuis l’évacuation de la Crimée sont une période trop courte pour évaluer ces événements, car ils suscitent toujours autant d’émotions.

« Le fait d’avoir perdu 10 millions de vies devenues victimes des événements sanglants a jeté le pays, qui au tournant du siècle se transformait en l’un des états les plus puissants, dans l’abîme du temps terrible. Il a fallu beaucoup d’efforts pour que le pays se soit rétabli vers le début de la Seconde Guerre mondiale pour résister et remporter la Grande Victoire, dont nous célébrons l’anniversaire cette année. L’Évacuation et la Guerre sont les événements tragiques qui ont marqué cette époque. Pourtant si celui de l’Évacuation est plein d’amertume, la tragédie de la Seconde Guerre mondiale nous a laissés la fierté d’avoir surmonté ses horreurs et d’avoir fait preuve d’endurance », a souligné l’Ambassadeur.

« Dans le même temps, cette conférence est une suite logique des événements culturels consacrés à “l’Exode russe ”, que le CRSC a mensuellement présenté aux spectateurs tout au long de cette année. Cependant la conférence d’aujourd’hui est, bien sûr, particulière vu le plus haut niveau de ses intervenants, qui nous ont honorés de leur présence virtuelle », a déclaré lors de l’ouverture le directeur du CRSC Konstantin Volkov.

Parmi les intervenants de la conférence ont notamment figuré Claude Brun de Saint Hippolyte, arrière-petite-fille de la princesse Marie Troubetzkoï, Alexandre Jevakhoff, président d’honneur du Cercle de la Marine impériale russe en France, Pierre Brun de Saint-Hippolyte, président de l’Assemblée maritime russe en France, Alexandre Troubetzkoï, président de l’Association pour la mémoire de la garde impériale, Alain Briskine, membre de l’Assemblée maritime russe en France, Alexis Grigorieff, président de l’Union des descendants des combattants russes de Gallipoli, Dimitri Schakhovskoy, historien et président de l’Union de la noblesse russe.

La tonalité générale des discours reflétait clairement la tragédie des événements de Crimée de 1920, les terribles conséquences de la Guerre civile fratricide, qui était « une bataille contre la Russie, qui a été menée par les mains des Russes » … ou, pour reprendre les mots de Piotr Wrangel, « un combat pour la Patrie bafouée ».

On a démontré au public de nombreux détails historiques, les origines de la révolution et les événements de la guerre civile. Au cours de la conférence, les spectateurs ont pu découvrir de vraies histoires de famille, des informations sur l’assistance de la France et le sort des personnes évacuées à l’étranger.

Ce soir-là, la rencontre autour du thème des participants au tragique « Exode russe » a attiré une attention accrue auprès du public de la téléconférence ayant rassemblé sur la plateforme web du CRSC à Paris des descendants des familles russes célèbres, tels que les Bestoujev, les Voronkov, les Galitsyn, les Iasikoff, les Kapnist, les Tatichschev, les Kornilov, les Troubetskoï, les Touroverov, les Tolstoï, les Tsourikov et bien d’autres.

Parmi les invités de la conférence, notons, entre autres, Viktor Moskvine, directeur de la Maison des Russes à l’étranger Alexandre Soljénitsyne, Mikhaïl Afanassiev, directeur de la Bibliothèque publique historique d’État, René Guerra, célèbre expert d’art et collectionneur français, les experts de l’Institut d’histoire universelle de l’Académie des sciences de Russie et bien d’autres spécialistes.

La conférence a été suivie avec intérêt en Russie (Ekaterinbourg, Moscou, Samara, Saint-Pétersbourg, Toula) et en France (Mulhouse, Paris, Saint-Étienne, Strasbourg). Les spectateurs de la Belgique, du Canada, de Monaco, des États-Unis, de la Tunisie, de l’Ukraine et de la République tchèque ont activement partagé leurs commentaires sur les présentations.

À la fin de la conférence, sur la proposition du directeur du CRSC, une « photo de famille » avec les intervenants et les participants a été prise en souvenir de la rencontre.

L’enregistrement complet de la réunion en russe et en français est publié sur le site web et les pages des réseaux sociaux du CRSC à Paris.