Le 25 octobre, au sein de la plateforme web de la Maison russe des sciences et de la culture à Paris et dans le cadre du cycle Les rencontres avec les acteurs de l’espace russe a eu lieu une rencontre dédiée à la station orbitale soviétique Mir.

Les intervenants étaient les cosmonautes russe et français Vladimir Soloviev et Michel Tognini qui ont visité la célèbre station russe à des périodes diverses.

En effet, l‘expérience et les souvenirs de Vladimir Soloviev sont extrêmement intéressants : il a travaillé sur la station Salyut-7, le prédécesseur de Mir, puis à bord de Mir elle-même. Accompagné par le cosmonaute Léonide Kizim, l’invité de la MRSC a effectué un vol aller-retour d’une station à une autre pour sauver l’équipement qui y restait.

Vladimir Soloviev est ingénieur de conception, concepteur général de l’entreprise russe RKK Energia, l’organisme clé du domaine de la recherche spatiale. Il a parlé non seulement de l’expérience de travail sur la station en tant que cosmonaute, mais aussi de sa conception et de sa construction.

Le cosmonaute de l’Agence spatiale européenne Michel Tognini a également parcouru un chemin considérable : à part des entraînements à la Cité des étoiles, des vols effectués sur le vaisseau Soyouz vers la station Mir, il a travaillé à la NASA à Houston et partait dans l’espace sur un vaisseau spatial américain. Ensuite, Michel Tognini a dirigé le Centre européen de formation des cosmonautes à Cologne.

L’invité français a parlé du travail collaboratif avec ses collègues russes et américains. Ainsi, après le vol réussi sur le vaisseau Soyouz, il a pu réfuter l’opinion conventionnelle des experts américains sur le manque de fiabilité de la coopération avec la Russie dans le domaine spatial. Son opinion a été confirmée de plus par Jean-Loup Chrétien, le premier spationaute français qui a également effectué un vol au bord du Soyouz.

D’ailleurs, il est remarquable que dans les années 80 et 90, le vol jusqu’à la station durait deux jours. Maintenant, cela ne prend que trois heures.

En effet, l‘un des points clés de la réunion portait sur les futures stations : la NASA a annoncé la construction d’une station américaine privée pour les touristes spatiaux ; la Chine a déjà construit sa propre station et y a envoyé une entitéd’équipage spatial. La Russie ne reste pas à l’écart de ces évolutions et envisage la construction de la station ROSS. Répondant à la question sur la réalisation de ce projet, Vladimir Soloviev a précisé qu’il y avait des besoins pour celle-ci : une station moderne permet d’observer 25 à 30% du territoire de la Russie, laissant dans l’ombre toute la partie nord du pays — l‘Arctique. Tandis que les terres arctiques sont importantes pour la Russie, non seulement d’un point de vue économique, mais aussi scientifique, car cette région a un impact significatif sur le climat de la TerreD’où, l’extrême importance de surveiller et étudier attentivement cette région.

À l’invitation de la Maison russe, la rencontre a été brillamment animée par le blogueur français Nicolas Pillet, auteur du projet Kosmonavtika.com.

La rencontre en ligne était suivie par des téléspectateurs provenant de Russie, d’Allemagne, d’Italie, du Luxembourg, ainsi que de plusieurs villes françaises : Versailles, Mason-Laffitte, Strasbourg, Toulouse, Tourcoing et par les étudiants de la section russe du Lycée international de Saint-Germain-en-Laye.

L’enregistrement de la rencontre en russe et en français reste disponible sur le siteWeb et la chaîne YouTube de laMRSC Paris.