La réunion en ligne consacrée au 100e anniversaire de « l’Exode russe » — l’événement tragique de la guerre civile en Russie associé à l’évacuation de l’armée russe et de sa sympathique population civile par mer — a attiré de nombreux descendants de la première vague d’émigration vers la Belgique, la Bulgarie, la Grèce, la Serbie, la Tunisie, Turquie, France et Croatie, compatriotes d’Australie et de Chine, ainsi que les dirigeants du CRSC et d’autres organisations russes dans ces pays.
Dans son discours de bienvenue, le modérateur de la réunion, le rédacteur en chef du magazine « La vie internationale », Armen Oganessyan, a présenté le phénomène de l’Exode et son écho contemporain comme une médaille à deux faces, en mettant en lumière l’influence de la diaspora russe sur la culture mondiale, la science et l’éducation, et sur la Russie elle-même. Ces aspects ont constitué la base de la discussion lors de la « table ronde » et ont été largement abordés par les descendants des « exilés ». Les directeurs des centres de Russie pour la science et la culture ont annoncé des plans pour les événements à venir programmés dédiés aux événements d’il y a un siècle.
En France, la série d’événements comprendra un office religieux commun dans les églises parisiennes, une conférence avec la participation d’experts russes et étrangers, un certain nombre d’expositions historiques et documentaires dont des objets de la Maison de Moscou de la diaspora russe, des collections familiales et personnelles des descendants français des participants à l’Exode, une projection en continu de longs métrages et documentaires, un concert de gala avec la participation d’artistes de Russie et de France. A titre provisoire, il est prévu du 29 novembre au 6 décembre.
Présentant les participants français, le directeur du CRSC à Paris Konstantin Volkov a partagé les résultats des événements organisés avec succès depuis le début de l’année. La première de l’exposition de la Maison des Russes à l’étranger « L’Exode russe. La Tragédie et la Grandeur. 1920–1922 », préparée par le Centre culturel en français, et la première expérience d’un film interactif au format « Dialogue vidéo avec les compatriotes », fait en collaboration avec le coprésident de l’antenne régionale de la Société russe de l’histoire située à Sébastopol, docteur en histoire Vadim Prokopenkov. Comme prévu, sur recommandation de la Société russe de l’histoire, les représentation de l’Agence Rossotrudnichestvo dans d’autres pays européens pourraient prendre le relais d’un « dialogue vidéo ».
Au nom de la France, Pierre Brun de Saint Hippolyte, président au Cercle de la marine Impériale russe, vice-président de l’association française « Société pour la mémoire de la garde impériale russe », Dimitri de Kochko, président de l’association française « France-Oural », président d’honneur du Conseil de coordination des compatriotes russes (CCCR) en France, Dimitri Korniloff, entrepreneur, réalisateur de documentaires, descendant de l’amiral Vladimir Kornilov, Léonid Kadyshev, ministre conseiller de l’Ambassade de Russie en France, directeur du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris, Guéorguy Chepelev, président du Conseil de coordination des compatriotes russes en France, Alexandre Poustobaev, représentant officiel à l’étranger du Comité synodal de l’Église orthodoxe russe pour la coopération avec les cosaques, membre de l’Association pour la préservation de la mémoire du Régiment de Cosaques de la Garde de Sa Majesté, Alexandre Zapolsky, homme d’affaires français, spécialiste du domaine des technologies numériques et Asya Ovchinnikova, chargée du projet « L’Exode russe » au CRSC à Paris.
Au nom du groupe d’initiative pour la préparation des événements à l’occasion du 100e anniversaire de l’Exode en France, son président, Pierre Brun de Saint Hippolyte, a proposé de nouer des liens horizontaux entre les organisateurs pour une préparation réussie des prochaines cérémonies solennelles à Moscou, en Crimée et à Paris.
Selon le président du CCCR en France Guéorgui Chepelev : « Après 100 ans, nous sommes convaincus que ce n’est pas une rupture de dialogue, c’est une leçon pour l’avenir et une opportunité d’inculquer aux jeunes générations l’amour vers la culture, la fierté de faire partie de la culture européenne et de préserver des liens entre les générations. Le chef de l’association française des compatriotes a rappelé les exploits des héros, émigrants de la première vague qui se sont battus pour leur Patrie dans les rangs de la Résistance française : Boris Vildé, mère Maria Skobtsova, Vicky Obolensky, enterrés dans les cimetières d’Ivry-sur-Seine et de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le représentant de l’émigration russe de la troisième génération, Dimitri de Kochko, a consacré son discours à l’histoire et à la contribution à l’économie française des émigrants, en particulier à ceux qui travaillaient à l’usine Renault de BillanKOURSK (c’est ainsi que la ville française de Billancourt a été surnommée en plaisantant, grâce à la diaspora russe, qui y a créé en plus des emplois dans l’industrie automobile, des lycées, des collèges, des écoles maternelles, des expositions, etc.), tout en continuant à s’appeler fièrement citoyens russes. M. Renault lui-même a reçu le surnom humoristique « Oncle Louis » de ses compatriotes.
En octobre, une exposition philatélique est prévue au CSCOR organisée par le Fonds de Saint-André le Premier appelé et la SA « Le timbre ». Le directeur du CSCOR à Paris, Léonid Kadychev, a exprimé l’idée d’organiser une exposition sur les « pionniers russes », qui raconterait des découvertes et exploits russes réalisés par des exilés éminents.