La chanteuse bulgare est devenue citoyenne russe

La chanteuse bulgare Greta Gancheva a reçu un passeport russe, devenant citoyenne du pays. La cérémonie solennelle d’assermentation a eu lieu au Centre de culture et d’information russe (CCIR) à Sofia en présence de diplomates et de représentants d’organisations publiques bulgares.

Dans l’histoire contemporaine de la Bulgarie, un tel événement s’est produit pour la première fois. L’Ambassadeur de Russie en Bulgarie Anatoli Makarov l’a qualifié de « remarquable », soulignant que la citoyenneté russe « a été reçue par un ami proche et de confiance ».

La première tournée de Greta Gancheva à Moscou, avec une représentation sur la Place Rouge, a eu lieu en 1964. Elle a sorti son premier album musical avec des compositions en russe à l’occasion des Jeux Olympiques de Moscou en 1980, ainsi qu’un album de chansons sur le thème de la Grande Guerre Patriotique en 1986.

Greta Gancheva est participante et lauréate de nombreux festivals bulgares et russes, dont le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Sofia en 1968 et à Sotchi en 2017. Elle donne toujours des concerts, participe à de nombreux événements solennels consacrés à l’histoire des deux pays, et continue d’écrire de nouvelles chansons. La chanson « Toumbalalaïka » a apporté une grande renommée à la chanteuse bulgare.

– Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’obtenir la citoyenneté russe et quelles sont les choses que vous aimez de la Russie ?

– C’est un grand bonheur. Maintenant je me sens très libre, citoyenne d’un grand pays. Cela me donne des ailes !

Tout a commencé en 1964, lorsque j’ai franchi pour la première fois la frontière de votre pays et ai tout de suite senti qu’une place m’a été accordée dans le grand cœur russe. Un grand merci à la représentation en Bulgarie de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo, le CCIR, avec lequel je travaille depuis 1976 jusqu’à ce jour. Je suis fière d’être maintenant citoyenne de la grande Russie. Et je voudrais dire à haute voix les paroles du grand écrivain classique bulgare Ivan Vazov : « Bonjour, mes frères ! »

— Comment la communauté culturelle bulgare a-t-elle pris la nouvelle ?

La Bulgarie traverse une période difficile. En raison de la pandémie de coronavirus, des restrictions ont été introduites. Maintenant je suis chez moi, mais je me prépare pour ma première représentation devant le public russe en tant que citoyenne de la Russie. J’enregistre la chanson du célèbre chanteur et compositeur bulgare Emil Dimitrov « Si tu as donné à un passant juste une étincelle de feu, alors tu n’as pas vécu en vain ». J’ai choisi cette chanson tout d’abord parce qu’Emil aimait aussi la Russie autant que moi. Il serait heureux que même maintenant qu’il n’est plus en vie, ses chansons seront entendues en Russie.

—Quelles sont vos chansons russes préférées ?

—J’adore les chansons de Vladimir Vyssotsky, Yossif Kobzon, Grigory Leps … Lors de nombreux concerts qui ont eu lieu avant la pandémie au CCIR et ailleurs, j’ai chanté mes chansons russes préférées, notamment, celles du film « La Gare de Biélorussie » (Bélorousski Vokzal), « Le Jour de la Victoire » (Den Pobedy), « Par où commence la Patrie » (S tchego natchinaïetsia Rodina), « Les Nuits de Moscou » (Podmoskovnyïé Vetchera), « Aliocha », « L’herbe devant la maison » (Trava u doma) et bien d’autres …

— Que pensez-vous de la culture musicale contemporaine de l’Europe ?

— Je pense que les stars d’aujourd’hui ne pensent qu’aux affaires et au bien-être matériel momentané. Or, la vocation de l’art consiste à nourrir l’esprit. L’art est censé porter et transmettre les valeurs et la vérité … Mes chansons, dont une partie est en russe, parlent de cela. Je souhaite à tous les jeunes chanteurs de faire de l’art qui touche le cœur des gens.

Propos recueillis par Irina Gopanenko

L’AUTEUR : Chef du service de presse du Centre de culture et d’information russe en Bulgarie.