Le 4 août, le Centre de Russie pour la science et la culture à Paris a fait une inspection planifiée d’une partie des sépultures russes sur le territoire de la plus grande nécropole russe à l’étranger — le cimetière municipal de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Plus de 5 000 tombes et plus de 11 000 compatriotes inhumés dans le « carré russe » sont inscrits sur la Liste des lieux de sépulture situés à l’étranger qui ont une importance historique et une valeur commémorative pour la Fédération de Russie, conformément au Decret № 1948-р du Gouvernement de la Fédération de Russie, en date du 11 novembre 2010.
Au total, la Liste répertoriée comprend des lieux de sépulture dans les 14 pays : Bulgarie, Allemagne, Grèce, Egypte, Italie, Macédoine, Maroc, Pays-Bas, Pologne, Serbie, Tunisie, Turquie, France et République Tchèque. Depuis cette année la France a complété cette Liste de sépulture par les noms des artistes éminents d’avant-garde Natalia Gontcharova et Mikhaïl Larionov.
On poursuit les recherches en France, conformément aux critères de sélection : l’importance historique des personnes inhumées et leur contribution à la science, à la culture, à l’art, à la vie spirituelle de la Russie et des États qui ont des lieux de sépulture, au renforcement des relations entre la Russie et les pays étrangers.
En 2018, à la demande du CRSC à Paris, un énorme travail préliminaire sur l’inventaire de l’état de conservation des sépultures dans le « carré russe » a été effectué dans son intégralité, dont la suite est un cahier des charges, dressé par les experts français.
En 2019, le Centre a obtenu tous les accords nécessaires de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois et des organismes de contrôle français, concernant le début des travaux de rénovation et de restauration.
Au début de l’an 2020, en collaboration étroite avec les organisations publiques clés, responsables de la sauvegarde du « carré russe », et les associations de compatriotes, le Centre a élaboré une stratégie pour la mise en œuvre de ce projet, en tenant compte de son financement cette année déjà.
L‘une des conditions pour que le Gouvernement de la Fédération de Russie alloue des fonds à ces fins c’est l’organisation des recherches complémentaires et des fiches de control concernant chaque tombe russe à part.
La visite des représentants du CRSC a été axée sur la préparation des conditions nécessaires à la réalisation de ces travaux.
Lors d’une rencontre avec la responsable du Service des affaires générales de la Mairie de Sainte-Geneviève-des-Bois Séverine Esnault, en charge de ce sujet, de très importants documents cartographiques supplémentaires ont été obtenus.
Ensuite le Centre a procédé à une étude planifiée des sépultures, prévue à la suite des avertissements de la part de nos compatriotes. Les résultats ont été enregistrés.
Aujourd’hui, des informations, accumulées par le CRSC sur les sépultures dans le « carré russe », nécessitent d’une systématisation ultérieure et de publication par la suite. À cet égard, le Centre invite les compatriotes parmi les descendants d’émigrés russes et tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de leur pays à participer au projet de création d’une carte interactive spéciale de la nécropole de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le Centre attend des bénévoles et des enthousiastes qui maîtrisent le français pour contribuer à l’ensemble des travaux préparatifs de recherche et d’archives, nécessaires pour démarrer la restauration, ainsi qu’au remplissage du contenu sur la carte interactive susmentionnée.
En saisissant cette occasion, les représentants du CRSC ont suivi avec attention les « traces de Boulgakov » au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois. Ils ont étudié les lieux de sépulture du frère d’un grand écrivain Nikolaï Afanassiévitch Boulgakov, un célèbre bactériologiste qui a forgé une gloire scientifique mondiale à l’institut Pasteur, et de son épouse Ksénia Boulgakova.
Les descendants d’une autre branche généalogique de l’écrivain — Ivan Afanassiétvich Boulgakov, musicien et chanteur, et sa fille Irina Ivanovna Boulgakova ; grâce à ses efforts, les œuvres de Mikhaïl Boulgakov dans la série littéraire, la plus prestigieuse en France, « Bibliothèque de la Pléiade » à côté d’un certain nombre de grands écrivains français.
Le nom de Ivan Boulgakov, inhumé dans un autre cimetière, ne fait pas partie de la Liste gouvernementale, une pierre tombale manque aujourd’hui. Seule une plaque commémorative témoigne de son enterrement grace à sa petite-fille Hélène Sédakoff-Boulgakov.