Le 7 février, un séminaire méthodologique traditionnel pour les enseignants du Russe Langue Etrangère (RLE) s’est tenu au Centre de Russie pour la science et la culture à Paris.

Cette année, le centre « Zlatoust » (Saint-Pétersbourg), partenaire de longue date de Rossotroudnitchestvo, a proposé un nouveau programme de séminaire, composé de discours de spécialistes dans le domaine de l’enseignement du RLE pour enfants et adultes. Ces spécialistes sont également les auteurs des manuels modernes et innovants qui enrichissent la base de méthodologie déjà réputée et largement utilisée.

En ouvrant le séminaire, le directeur du CRSC à Paris Konstantin Volkov a présenté au public le directeur général du centre « Zlatoust » Stanislav Goloubev et a souligné l’importance du soutien de la langue russe en France, tant chez les enfants de compatriotes que chez les Français qui s’intéressent à la Russie, à sa culture et aux perspectives de coopération entre les deux pays et les deux peuples. « Le partenariat avec le centre “ Zlatoust ”, est l’un des éléments importants du travail dans ce sens. »

Le séminaire a préсédé le programme de participation du CRSC et de « Zlatoust » au Salon du livre russe à Paris, qui s’est tenu les 8 et 9 février à la Mairie du Vème arrondissement. Le séminaire du CRSC a rassemblé plus de 50 spécialistes de différentes régions de France.

La rédactrice en chef de « Zlatoust » Anna Goloubeva a présenté à ses collègues les nouveaux descripteurs définis dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) du Conseil de l’Europe.

Les nouveaux descripteurs rajoutés au CECRL en 2018 commencent déjà à avoir un impact sur les programmes nationaux d’enseignement de langues étrangères dans les pays européens, sur le contenu des manuels et les objets de contrôle dans les systèmes d’examen. Il est important que les documents portant sur la langue russe correspondent également aux tendances internationales, et à ce propos, les russisants devront réaliser un travail considérable dans les années à venir.

La présentation de Marina Niznik, docteur en sciences, professeur à l’Université de Tel Aviv a traité de la compréhension scientifique moderne du bilinguisme. Le sujet n’a pas été choisi au hasard. En effet, ces dernières années, le thème en vogue de l’enseignement aux enfants bilingues a attiré beaucoup de dilettantes, et a été envahis par un nombre important de mythes non seulement dans les réseaux sociaux, mais même dans les publications scientifiques, ce qui n’est pas si facile à comprendre pour un non-spécialiste. Marina Niznik a présenté les résultats des recherches scientifiques faisant autorité qui avaient été menées depuis de nombreuses décennies dans différents pays du monde. Cette information aidera certainement les parents et les enseignants à évaluer de manière plus critique diverses sources d’information sur le thème du bilinguisme.

Les études scientifiques de la célèbre école ontolinguistique de Saint-Pétersbourg constituent la base de la méthode d’enseignement ludique destinée aux enfants bilingues. Lors du séminaire au CRSC, sur ce thème s’est penchée Tatiana Kouzmina, spécialiste du langage d’enfant et auteur de nombreux manuels utilisés avec succès depuis plusieurs années en Russie pour enseigner aux enfants d’émigrés et de réfugiés, ainsi qu’à l’étranger dans des écoles et des centres culturels russes. Le discours captivant de l’auteur a été consacrée au rôle des méthodes d’enseignement ludique dans l’enseignement du russe comme langue étrangère. Une attention particulière a été portée aux fonctions didactiques du jeu dans la formation de la compétence communicative. Les participants au séminaire ont noté que l’utilisation du jeu dans les cours pour public de toutes tranches d’âge avait un effet positif sur le processus éducatif et ses résultats.

Ingi Mangus (Estonie), docteur en sciences pédagogiques a présenté à ses collègues son nouveau support didactique sur le russe comme langue étrangère pour adolescents. Le support didactique « Davaï! » est utilisé avec succès dans des écoles estoniennes depuis cinq ans et, à partir de 2019, il est devenu accessible aux enfants de tous les pays du monde grâce à l’édition sous licence de la version internationale au centre « Zlatoust ». Ce support didactique utilise largement les technologies numériques, c’est pourquoi le téléphone portable de l’élève, selon Inga Mangus, se transforme facilement d’un rival de l’enseignant en ami et assistant pendant le cours. Dans un proche avenir, la direction de l’édition prévoit de négocier avec des partenaires français une éventuelle introduction du support didactique « Davaï! » dans les pays francophones.

Les participants au séminaire ont pris connaissance de l’exposition des outils pédagogiques, grâce à laquelle les enseignants ont pu acquérir les dernières parutions russes destinées à l’apprentissage et l’enseignement de la langue russe.

Dans la dernière partie de l’événement, un message d’information a été diffusé sur le Festival annuel russe de la créativité des enfants et des jeunes. Des présentations ont été faites par Anna Esparsa, rédactrice en chef de la série de livres « Le Présent au Futur », experte au Festival russe de la créativité des enfants et des jeunes ainsi que Oksana Goncharova, directrice du Centre russe pour le développement des technologies artistiques et humanitaires. En 2019, des élèves de France ont participé au Festival, et quatre d’entre eux sont arrivés en finale.