Le 24 janvier une rencontre dédiée au grand peintre russe Ilya Répine (1844–1930) et à l’Institut académique de peinture, de sculpture et d’architecture de Saint-Pétersbourg qui porte son nom a eu lieu à la Maison russe des sciences et de la culture à Paris.

La vie et l’œuvre du peintre ont été présentées par le spécialiste en histoire de l’art, poète et enseignant de l’Institut Répine Timofey Jivotovski et l’auteur du livre « Répine et “ Les haleurs de la Volga ” » Frédéric de Grave.

Le fait de parler de Répine en France a une importancce particulière car Ilya Répine a été le premier des peintres russes ayant choisi pour son voyage de fin d’études à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg non pas l’Italie, comme c’était le cas pour tous les autres diplômés avant lui, mais la France. Le futur artiste-peintre a eu cette chance grâce à sa médaille d’or du meilleur diplômé de la promotion. Il a cru que c’était notamment en France où le plus important dans la peinture mondiale contemporaine se passait.

La vie créative de Répine était longue et très saturée. Il a beaucoup peint au sujet de la vie de la société et très peu sur de grands bouleversements de son temps : les guerres et les révolutions secouaient l’Europe et la Russie mais elles n’ont pas eu de place dans l’œuvre du peintre.

« Répine peut être comparé à Pouchkine dans le sens que Pouchkine a fait autant pour la littérature russe, que Répine a pu faire pour la peinture russe », a déclaré T.Jivotovski.

D’après Ilya Répine est nommé l’Institut académique de peinture, de sculpture et d’architecture de Saint-Pétersbourg, héritier de l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg fondée au milieu du 18 siècle sous Pierre le Grand. Le peintre lui-même était diplômé de cette même académie. Dès le début de son existence, les professeurs français y ont enseigné sur l’invitation de la Russie et à présent, les professeurs russes enseignent annuellement à plus de 400 étudiants étrangers.

Les cours sont dispensés en russe, ce qui est une position de principe de l’établissement, mais grâce à la bourse gouvernementale les jeunes doués pour qui le russe n’est pas une langue maternelle peuvent apprendre le russe à la faculté préparatoire et devenir étudiants de cet établissement de renom.

L’étudiant à la faculté de peinture de l’Institut venu en Russie de France Simon Joly a partagé avec les invités son expérience de la vie et des études à Saint-Pétersbourg où il était arrivé à la recherche de l’éducation classique académique, de l’exigence des professeurs envers le travail des étudiants, leurs connaissances et leur compréhension de la nature.

Les questions et les commentaires des spectateurs soulèvent d’un étonnement du fait que le nom de Répine était à tel point inconnu en Europe — son nom s’est vraiment imposé seulement après la rétrospective du Petit Palais où 100 tableaux du peintre ont été exposés. Pourtant, le talent universel de Répine, son énorme capacité de travail lui ont permis de créer de nombreux chefs-d’œuvres parmi lesquels on peut sans crainte mentionner de tels tableaux que « Les haleurs de la Volga », « La procession dans la région de Koursk », « Les cosaques Zaporogues », des portraits d’une grande valeur des illustres contemporains du peintre tels que Léon Tolstoi, Modest Moussorgski, Pavel Trétiakov.