Le 27 février était la journée internationale de l’ours polaire, et le jour même, dans le nord de la France, en Bretagne, on pouvait observer le rayonnement des aurores boréales ce qui est très rare pour les régions non-arctiques. Et le 28 février, le Centre de la Société russe de géographie en France a organisé une visite virtuelle autour de l’Arctique pour les élèves du Collège Cassignol (Bordeaux, France). Pour la plupart des participants de la « visite » c’étaient nos premiers « pas » dans l’Arctique. Or, certaines personnes présentes étaient très expérimentées et partageaient généreusement leur expérience !
Le cours était consacré à la géographie de Yamal et d’autres territoires arctiques. Il s’est déroulé dans le cadre du projet de la Société russe de géographie en France « Aujourd’hui, je me rendrai… à l’intérieur du cercle polaire de l’Eurasie » à la veille de la téléconférence entre écoliers de France et écoliers de Yamal. Nous avons eu beaucoup de chance qu’Anna Zalota, écologue, docteure en sciences biologiques, chercheuse à l’Institut océanographique Chirchov, a pu intervenir lors de ce cours pour présenter son travail en Arctique. Nous remercions la Maison russe des sciences et de la culture à Paris pour la traduction simultanée et la mise à disposition de la plate-forme en ligne pour notre leçon interactive.
Lors du cours, Anna Zalota nous a fait partager beaucoup de choses intéressantes. Tout d’abord, Anna a montré dans quelles mers arctiques elle travaillait et a brièvement parlé de ces mers en nous donnant quelques éléments théoriques. Deuxièmement, la scientifique a montré à quoi ressemble son travail au quotidien, comment les expéditions d’un scientifique-chercheur se déroulent sur de grands navires scientifiques et elle a partagé des histoires passionnantes. Par exemple, à propos de naviguer sur un navire de recherche « Académicien Mstislav Keldysh » (le navire duquel, il paraît, le film « Titanic » a été tourné !). Troisièmement, c’était incroyablement intéressant d’entendre l’expérience en direct du travail effectué dans les conditions arctiques avec des explications. Nous avons donc appris de première main comment les scientifiques s’adaptent à la nuit polaire et au jour polaire dans la pratique. Spoiler : vite ! Il n’y a pas de temps pour s’adapter — pas de temps précieux à perdre ! Anna fait des recherches sur les crabes invasifs, qui influencent grandement la biodiversité des mers où ils s’installent. En général, nous avons eu non seulement un merveilleux témoignage de travail dans l’Arctique, mais un témoignage métier d’un scientifique.
Et qu’en est-il des ours, demandez-vous ? Eh bien, sans eux on ne peut rien faire. Pas une seule conversation sur l’Arctique n’est complète sans ours polaires que nous aimons tant. Les ours polaires est une mesure de chaque conversation sur l’Arctique ! Bien sûr, nous avons parlé d’écologie, de faune et de flore du Grand Nord, des découvreurs et des premières cartes de l’Arctique, des villes et villages.
C’est avec les habitants de Yamal directement que nous reparlerons bientôt de la façon dont deux civilisations coexistent dans ces régions, de la musique et des instruments populaires Nenets et, on espère, de la gastronomie de Yamal.
Si vous souhaitez savoir plus sur Yamal et sa géographie, voici le site de la Société russe de géographie dedié : https://discoveryamal.rgo.ru/