Le 23 mars, la Maison russe des sciences et de la culture à Paris a présenté au public un livre sur un détective inégalé exerçant durant les dernières années du pouvoir tsariste, Arkadi de Kochko.

Le brillant enquêteur russe, que pour son haut professionnalisme même Scotland Yard a rêvé d’embaucher, s’est avéré avoir un grand talent littéraire. Les livres d’Arkadi de Kochko sont depuis longtemps considérés comme les témoignages littéraires les plus connus de la Russie pré-révolutionnaire.

L’arrière-petit-fils d’Arkadi de Kochko, le célèbre écrivain, journaliste international, traducteur, personnalité publique Dimitri de Kochko, a été l’invité de la MRSC. Parlant de son ancêtre exceptionnel, il s’est appuyé sur ses célèbres notes « Mémoires sur le monde criminel de la Russie tsariste », récemment publiées en France dans la traduction de l’écrivain sous le titre « Détective du tsar. Les incroyables enquêtes du dernier chef de la police judiciaire de l’Empire russe ».

Comme d’habitude, la Maison russe a organisé un dialogue interactif avec le public, qui était vivement intéressées par la personnalité unique du détective russe et les affaires mystérieuses résolues. Cette fois, la réunion a été regardée en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, au Monaco, en Russie et en Ukraine.

De nombreuses questions concernaient les difficultés de traduction des notes, riches en archaïsmes pré-révolutionnaires colorés, qui ont été brillamment traitées par le « détective littéraire » Dimitri de Kochko.

Le public était intéressé à découvrir le fonctionnement du système d’identification personnelle et des « équipes d’intervention rapides » visant à maintenir une paix civile, créés par Arkadi de Kochko, qui ont radicalement changé le travail de la police et, à bien des égards, jeté les bases du travail des forces de l’ordre russes.

Dimitri de Kochko a raconté qu’en 1913, en Suisse, lors du congrès des forces de l’ordre, le travail de la police de Moscou, réorganisée par Arkadi de Kochko, présentant le taux d’élucidation de 80%, était reconnu comme le meilleur au monde. L’écrivain a également parlé de l’affaire pour laquelle son ancêtre exceptionnel a reçu, par ordre de Piotr Stolypine, un grade de général.

Le nom d’Arkadi de Kochko est aujourd’hui connu dans les forces de l’ordre en France et en Russie. Il existe plusieurs récompenses à son nom. Une plaque commémorative a été érigée en Biélorussie et un monument est en préparation pour l’installation à Moscou.

Répondant aux questions du public, Dimitri de Kochko a parlé des particularités du style et des techniques littéraires qui rendent les notes du détective si reconnaissables, de son attitude réfléchie et perspicace envers les gens qui ont pris le mauvais chemin dans la vie, du sort difficile et de la réussite professionnelle d’Arkadi de Kochko après son départ avec des vagues d’émigration vers Constantinople et la France dans les années 1920.

L’un des grands thèmes de la rencontre a été une page importante de la Russie pré-révolutionnaire : « l’affaire Beilis », aujourd’hui oubliée, mais ayant joué un rôle considérable dans l’histoire des événements de 1917.

Au nom de l’éditeur, le nouveau livre a été présenté par Marie Renaud, directrice de la maison d’édition parisienne « Macha Publishing ».

En guise de cadeau aux participants de la rencontre, une comédienne française, diplômée de l’École supérieure d’art dramatique Mikhaïl Chtchepkine, Sophie-Amélie Costerg, s’est produite devant le public. Sur fond de séquences d’actualités russes, elle a lu un extrait de l’histoire dramatique « Crime odieux », et Dimitri de Kochko a fait découvrir ce texte au public en français.

L’enregistrement complet de la réunion en ligne en russe et en français est publié sur le site web et sur la chaîne YouTube de la MRSC.