Le 19 octobre, la Maison russe des sciences et de la culture à Paris a donné une soirée littéraire et musicale dédiée au 205e anniversaire du dramaturge, écrivain, poète et traducteur Ivan Tourguéniev.

Dans le cadre de la soirée Natalia Komarova-Gigounova a présenté au public l’édition bilingue « Les chemins qui mènent à l’amour » (éditions Natania), préparée spécialement pour l’anniversaire de l’écrivain, grâce auquel la littérature russe est devenue un élément et un phénomène de la culture européenne et mondiale. La présentation était accompagnée d’une exposition d’illustrations de Robin Szcygiel pour l’édition et de dessins d’enfants sur les œuvres de Tourgueniev, réalisés par les élèves de l’école « Antochka ».

Ayant vécu une grande partie de sa vie en Europe, Ivan Tourguéniev n’a jamais perdu le contact avec la Russie. Au centre de la vie sociale et littéraire de son époque, il était, selon les termes d’un contemporain, « l’ambassadeur de l’intelligentsia russe » en Occident. Son éducation complète, sa maîtrise des langues européennes et l’étendue de son talent lui ont assuré une place unique dans l’histoire des liens culturels russo-européens.

La partie littéraire de la soirée a été entamée par la célèbre actrice de théâtre et de cinéma Anne Lefol avec la lecture d’un poème en prose intitulé « La langue russe », que la Française a brillamment récité en deux langues. Anne Lefol a également lu des extraits des poèmes en prose d’Ivan Tourguéniev « Moineau », « Nous nous battrons encore », « Aumône », « Chien », « Tu as pleuré », « Chemin de l’amour » et d’autres.

Dans ce contexte, on ne peut manquer de mentionner la « voix d’or de la France » Pauline Viardot et son parcours créatif — ses premiers succès et ses premières défaites, l’amitié de Pauline avec Hector Berlioz, George Sand, Giacomo Meyerbeer, Frédéric Chopin et, bien sûr, Ivan Tourguéniev, sur les poèmes duquel Pauline a interprété des romances et écrit de la musique.

Les sopranos Yulia Vdovina et Nina Zabarovskaya ont donné une interprétation touchante de romances sur des poèmes de Ivan Sourikov (« Aube »), Alexandre Pouchkine (« Je me souviens d’un moment merveilleux »), Ivan Tourguéniev (« Matin brumeux »), sur des musiques sublimes composées par d’Alexandre Dargomyjski, Nikolaï Rimski-Korsakov, et Piotr Tchaïkovski.

À la fin du programme musical de la soirée, les invités de la Maison russe ont reçu en cadeau des éditions des « Les chemins qui ménent à l’amour ».